Patrimoine culturel, ouvrages d'art ...

La commune de Boisset possède un important patrimoine architectural
 

  • La Chapelle Saint-Roch

Au XVIIe siècle, la paroisse de Boisset fut décimée à deux reprises par la peste. En 1629, le fléau fit environ 30 victimes. D'après le registre du Père Vital Bodet, les malades ne souffraient que 3 ou 5 jours avant de mourir. La peste de 1631 fut plus meurtrière encore. Pendant les seuls mois de mai et juin, elle fit 28 victimes dont 21 au village de la Faye. Ce hameau, assez important à l'époque, fut le foyer d'infection de l'épidémie. Au total, c'est plus de 50 habitants qui y décédèrent. C'est à l'occasion de cet épisode tragique que la population de la paroisse fit voeu de bâtir une chapelle en l'honneur de Saint-Roch. Elle ne s'acquitta vraisemblablement de son voeu que quelques années plus tard. En effet, le dessus de la porte de la modeste chapelle porte la date de 1640. Si l'on en croit la légende, tendis que les hommes étaient occupés, les uns à charger les matériaux, les autres à bâtir, les boeufs allaient et venaient d'eux-mêmes, conduisant la pierre d'un pas sûr, malgré l'éloignement de la carrière, les inégalités et détours du chemin. Depuis, jamais on ne vit épidémie quelconque sévir à nouveau dans la paroisse. Seule, en maintes circonstances, elle fut épargnée au milieu de la désolation générale.

Elle accueille aujourd'hui diverses expositions des artistes locaux.              

                                  
  • L'Eglise restaurée
L'église de Boisset, est un édifice d'origine romane bâti à la fin du XIIe siècle par les religieuses de l'abbaye de Vorey.
Le choeur est de pur style roman auquel viendront s'adjoindre des bas-côtés de style gothique flamboyant.
En 1489, le curé Jean Bayle fit construire la chapelle de la Sainte-Vierge (collatéral Nord), comme en témoignent les inscriptions gravées sous l'arcade du transept septentrional.
Les dernières transformations importantes datent de la deuxième moitié du XIXe siècle. C'est durant cette période que le clocher fut érigé et que l'on ajouta une travée occidentale

  • La chapelle Notre Dame de Chaumont :

Sa première pierre fut posée le 21 juin 1814 par le père Roux, alors curé de Boisset. L'instigatrice de cette construction fut une religieuse de Saint-Charles, la soeur Benoîte Bourgeat. Très influente auprès des familles charitables de Lyon où elle résidait, elle voulut doter son village natal d'un oratoire en l'honneur de la Sainte Vierge. Elle parvint à mener à bien son projet grâce à l'aide des habitants, foncièrement religieux, mais surtout grâce à ses sacrifices personnels et aux dons qu'elle obtint. Dans ce petit oratoire, on peut noter de remarquable un christ en ivoire et deux reliquaires en bois doré.

  • La maison de Béates :

Située dans le hameau de l'Herm, la béate était une laïque qui dépendait de la maison de l'instruction. Les demoiselles de l'instruction formaient en particulier des institutrices pour les bourgs et les villages. Ce sont ces institutrices, les Filles Associées de l'Enfant Jésus, qui sont connues sous le nom de Béates.

Bien que ce ne fut pas pour elles une obligation sanctionnée par un voeu, il était recommandé aux béates de vivre dans la pauvreté, la chasteté et l'obéissance. De 5 heures du matin à 11 heures du soir, leur vie était régie par la règle commune de l'ordre. Les Béates vivaient à l'assemblée, entre leçons aux enfants et pratiques religieuses. Car leur action était d'abord d'inspirée l'éducation des jeunes filles.

Elles s'occupaient accessoirement des garçons surtout pour rendre service aux parents. Par contre la régles défendait de leur apprendre à écrire et à leur faire la leçon après douze ans accomplis. Les moments consacrés aux leçons n'occupaient guère plus de deux heures dans la journée. Le reste du temps était consacré aux exercices pieux. 

Hôte du village, la Béate disposait d'une maison d'assemblée. La règle exigeait que cette maison soit exempte de tout passage ou servitude de ce genre. Aussi, la maison ne devait jamais être en fond de cour et ne devait comporter aucun mur mitoyen avec un bâtiment voisin. La maison était toujours construite sur le même modèle : le rez de chaussée, qui comprenait une salle pour recevoir les enfants et les gens du hameau et l'étage, avec l'appartement de la Béate. Sans oublier, au pignon de la maison, la petite cloche surmontée d'une croix, celle-ci servait à rythmer les heures de vie du village et à appeler les villageois aux exercices religieux.
La maison et le mobilier étaient l'oeuvre des habitants. Toute la communauté villageoise devait se mettre à l'ouvrage: don du terrain, obole, travail, matériaux... Ce n'était que lorsqu'elle était terminée et en état de recevoir son occupante que la Supérieur de l'Instruction acceptait de déléguer une Béate au hameau.
 

  • L'hermitage de Chaumont :

C'est dans la solitude et la quiétude des gorges de l'Ance qu'un dénommé Frère Jean-Baptiste présida à l'établissement de l'hermitage de Chaumont. Celui-ci fut construit par un membre de la famille Chapuis, vers le milieu du XVIIème siècle. 
Après la construction, le désert de Chaumont et l'hermitage furent cédés aux solitaires de Saint-Jean-Baptiste. 
Le frère Jean-Baptiste fit alors ériger la chapelle primitive du désert de Chaumont, où les corps des religieux furent inhumés. Plus tard, le Père Masson fournit les fonds nécessaires pour la construction d'une chapelle plus élégante. Il y fut enterré en janvier 1704. 
Six hermites se retirèrent à Chaumont : le Frère Jean-Baptiste, le Frère Coppin, François Montfort, le R.P Jean-Marie Masson, le Frère Jean Salibou et le frère Paul Ferrand.

En 1767, l'hermitage de Chaumont était désert, tous les solitaire avaient cessé de vivre. La révolution mis leurs biens en vente. Bientôt il ne resta plus que la façade du principal corps d'habitation et la chapelle transformée en grange. 

Aujourd'hui l'hermitage de Chaumont est privé, il est toutefois visible depuis le sentier de "l'Ermite".



 
  • Le barrage de Passouïra :
     Cet ouvrage a été construit pour le compte de la compagnie "Loire et Centre". Il alimente par l'intermediaire d'un canal, l'usine hydroéléctrique de l'Ance nord à Moulas, village de la commune de Tiranges. 
Les travaux du barrage ont commencé début 1913 et auraient dû se terminer fin 1914. Mais la mobilisation pour la guerre eut pour effet de réduire considérablement les effectifs des ouvriers qui passèrent de 1200 à 200 environ. Il restait alors 2000m² de maçonnerie à exécuter sur un total de 9000 m² ainsi que 200 mètres de canal à percer. 

       Devant la demande croissante d'électricité, notamment de la région stéphanoise, et afin d'achever les travaux, l'état avança l'argent et le matériel nécessaires. Il fournit également la main d'oeuvre, représentée par 325 prisonniers de guerre. 

En octobre 1916 le barrage était terminé et le 8 janvier 1918, l'usine pouvait démarrer. 
En 1916 : une maison d'habitation fut construite pour le garde qui actionnait alors les vannes manuellement.
En 1933 : une nouvelle habitation, plus confortable, permettant de loger le garde et sa famille a remplacé la précédente. Autre nouveauté à ce moment là, la commande électrique des vannes qui facilitait le travail du gardien. 
En 1970 : le "tout électrique" occasionna le départ du garde, puis quelques années plus tard la démolition de la maison. 

       Ce barrage est un ouvrage à profil trapézoïdal de type "déversant". Il est construit en moellons de granit hourdés (maçonnage grossier) au mortier de chaux hydraulique. Ses fondations sont encastrées dans la roche de granit dur existant sous le lit de la rivière et sur le flanc des gorges. La hauteur entre le lit de la rivière et la crête déversante est de 21 mètres. La capacité totale du barrage est de 360 000 m³
Le canal d'une longueur de 7190 mètres et d'une largeur de 2.80 mètres, comprend 14 tunnels et permet l'alimentation, avec un débit de 12.50 m³/s, de la centrale de Moulas. 159 m de dénivelé séparent le barrage de la centrale. 
 
  • Le Four à pain : Situé dans le hameau de la Faye, il permet de découvrir le magnifique panorama qui s'offre à partir du Calvaire. 
 
  • La Chibotte : C'est une ancienne cabane de berger qui se situe sous le hameau de Chaumont.

 

  • Les trois croix du calvaire : Elles représentent la crucifixion, la croix du milieu représente Jésus, les deux autres les deux larrons.